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Coup de pouce au Sic : pandémie ou pas, les experts du gouvernement le refuse toujours !
07 décembre 2020
un coup de pouce significatifest pourtant le
moyen le plus simple et le plus rapide de redonner du pouvoir d’achat aux bas salaires. Il est
plus que jamais nécessaire en ces temps de pandémie alors que la consommation des ménages s’effondreestime Karen Gournay, secrétaire confédérale en charge du secteur de la négociation collective et des salaires. Et de rappeler que FO revendique un Smic à 1 480 € net, contre 1 219 € actuellement, ce qui le placerait à hauteur de 80 % du salaire médian. Une telle hausse est plus que justifiée par
le contexte social et économique, en France, comme à l’échelle européenneet ce d’autant que
l’épidémie et le confinement ont remis au premier plan la question des bas salairesa souligné FO dans le document qu’elle a présenté le 6 novembre dernier lors de son audition par le comité d’experts sur le Smic.
La part de bénéficiaires de la revalorisation du Smic est trois fois plus élevée parmi les salariés à temps partiel (29,8 % contre 9,3 % des salariés à temps complet) et au sein des très petites entreprises (28,3 % dans les entreprises de 1 à 9 salariés, contre 10,1 % dans celles de 10 salariés ou plus), indiquait en 2019 la Dares, précisant que si
les femmes représentent 44 % des salariés du secteur privé, elles sont
58,5 % parmi les salariés concernés par la hausse du Smic. Cette part atteint 65% dans les entreprises de 500 salariés ou plus.
raisons structurelles auxquelles s’ajoutent les effets de la crise due à la Covid-19. Il souligne que
le chômage reste élevé, la compétitivité et les marges des entreprises trop faibles, ce ne serait donc pas propice à une hausse du Smic. Comme chaque année en somme et quelle que soit la conjoncture !
Ce sont les habituels arguments avancés par le groupe pour s’opposer à tout coup de pouce au Smic, s’insurge Karen Gournay. Il est regrettable que le groupe d’experts s’appuie toujours sur le même principe selon lequel le Smic est un frein à l’emploi. Or, le salaire n’est pas l’ennemi de l’emploi, le problème résidant plutôt dans la baisse d’activité et le marché du travail, et non, comme l’avance le groupe d’experts, avec un prisme de vision qui traduit son orientation, dans le coût du travail.
composition monocolore relevant du libéralisme économique et monospécialisée au plan des disciplines. Elle avait regretté qu’il ne compte même plus un sociologue comme cela avait été le cas de 2013 à 2017. La Confédération demandait ainsi de
rétablir un sociologue au sein du groupe d’experts, afin de garantir une analyse équilibréepermettant
la prise en considération du Smic et de ses effets dans tous ses aspects, aussi bien dans sa dimension économique que dans sa dimension sociale.Mais en décembre 2017, la composition du groupe n’avait pas été modifiée.
Le résultat ne se fait pas attendre avec les premières recommandations de ce groupe qui, non seulement ne plaide pas pour un coup de pouce, mais propose de désindexer en tout ou en partie le Smic, notamment du salaire horaire de base ouvrier et employés’indignait FO.
abandon de tout ou partie de ces clauses de revalorisation automatique. FO s’y est une nouvelle fois opposée, soulignant qu’il s’agirait d’un
retour 50 ans en arrièrequi donnerait un pouvoir discrétionnaire au pouvoir politique. La confédération remarque par ailleurs que si la désindexation avait été mise en œuvre dès 2000, le Smic serait aujourd’hui inférieur de 30%, ce qui signifierait 400 euros de moins pour un salarié en équivalent temps plein. Elle propose par contre d’intégrer dans le mécanisme d’indexation un indicateur plus stable, prenant entre autres en compte, le poids réel du loyer dans le budget.
se prononcer chaque année sur l’évolution du salaire minimum de croissance. Il doit le faire, dans un rapport remis à la Commission nationale de la négociation collective ainsi qu’au gouvernement, au plus tard quinze jours avant la date de la réunion de cette commission, réunion qui est un préalable à la revalorisation annuelle du Smic. Depuis son premier rapport annuel en 2009, ce panel d’économistes s’est toujours montré défavorable à un quelconque coup de pouce au salaire minimum. Disposant chacun d’un mandat de quatre ans, les cinq membres de ce groupe sont choisis
à raison de leur compétence et de leur expérience dans le domaine économique et socialet nommés sur la proposition du ministre du Travail, par arrêté du Premier ministre. Ce dernier désigne le président parmi les cinq membres.