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Grève dans les crèches : les salariés ne veulent pas d’« usines à bébés »
03 février 2021
Pas de bébés à la consigne, relayé par la fédération de l’action sociale FNAS-FO. Ils s’opposent à la réforme des modes d’accueil visant à augmenter le nombre de places sans moyens supplémentaires, dans une logique de productivité.
Les bébés ne sont pas des sardines, pas de bébés à la consigne !. C’est en scandant ce slogan et en chantant que plus d’un millier de manifestants, certains avec des poussettes, ont défilé le 2 février à Paris. Partis de la place Saint-Sulpice, ils ont marché jusqu’au ministère de la Santé.
Pas de bébés à la consigneet relayé par la fédération de l’action sociale FNAS-FO a été largement suivi. Des actions ont été organisées dans plus d’une trentaine de villes sur le territoire.
L’objectif de la réforme est d’augmenter le nombre de places d’accueil de jeunes enfants sans moyens supplémentaires, on réduit le personnel de prise en charge et on élargit les horaires d’ouverture, dénonce Pascal Corbex, secrétaire général de la fédération FNAS-FO, présent dans le cortège parisien. Cela engendrera une dégradation de la qualité d’accueil des enfants et des conditions de travail des salariés.
Il y aura trop d’enfants et pas assez de professionnels, ça va devenir du gardiennage, alerte Pauline, venue de Versailles.
Nous n’aurons plus le temps de préparer des activités ni de prendre les enfants par petits groupes. Il n’y aura de bien-être ni pour les enfants, ni pour les personnels. Le ras le bol est général.A côté d’elle, sa collègue arbore une pancarte :
Comment veux-tu que j’apprenne à marcher, on est tellement serrés.
On a envie de bien faire notre métier
On est en colère car le gouvernement ne nous entend pas, dénoncent-elles. Avec cette réforme, on n’aura plus le temps d’individualité avec les enfants, ça va être à la chaîne, comme dans une usine à bébés. On a envie de bien faire notre métier mais on est malmenées, car il faut du rendement.