Les dangers du bronzage artificiel
L'AFOC alerte une nouvelle fois ses adhérents sur les dangers réels du bronzage en cabine dans la mesure où les rayonnements ultraviolets artificiels entraînent un risque avéré de cancers de la peau comme le rappelle régulièrement l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail.
D'autant que les contrôles opérés en 2020 par les services de la répression des fraudes dans les sociétés concernées montrent des taux d'anomalie de plus de 40% en matière de sécurité des équipements.
Même si ce chiffre est en baisse puisqu'il s'élevait à 52% en 2019, 51% en 2018, 60% en 2017 et 63% en 2016, il demeure élevé et montre que la réglementation est toujours inégalement et insuffisamment respectée.
Les anomalies relevées en 2020 sont globalement les mêmes que celles identifiées les années précédentes. Parmi les établissements en anomalie, on trouve essentiellement des instituts de beauté et des centres de bronzage spécialisés, qui sont les plus nombreux à pratiquer ce type de prestations, ainsi que divers autres établissements (centres de soins, parfumeries, spas, ongleries, salles de sport, centres d'épilation…).
Les anomalies les plus relevées concernent la conformité des équipements de bronzage (justificatifs de conformité et enregistrements des données de maintenance absents) et l'absence de communications et d'informations de mise en garde délivrées aux consommateurs concernant les dangers pour la santé générés par l'exposition aux UV artificiels.
Pourtant, afin de les alerter sur le risque lié à cette pratique, la réglementation prévoit que des messages d'avertissement sanitaire soient obligatoirement placés à proximité des appareils et accompagnent toute publicité commerciale.
Par ailleurs, l'interdiction relative aux offres préférentielles ou promotionnelles introduite par la loi est toujours mal appliquée. La présence de tarifs dégressifs a notamment été à l'origine de 20 % des anomalies enregistrées notamment dans des instituts de beauté indépendants.
Enfin les contrôles ont mis en évidence que les opérateurs du bronzage en cabine ne se sont pas formés au niveau requis.
Selon la DGCCRF, la révision des textes réglementaires, initialement prévue en 2020 et reportée à 2021 du fait de la crise sanitaire, prévoit aussi de renforcer les exigences en matière d'information du consommateur sur le danger des UV artificiels.
A l'instar de la DGCCRF, compte tenu de l'importance des anomalies et de leur récurrence dans le temps, l'AFOC souhaite un suivi de ce secteur d'activités.
14 février 2022
AFOC