Informations mensongères ou disproportionnées, les « fake news » envahissent les médias. Relayées par les internautes, elles finissent par être prises au sérieux. Mais quelles sont leurs origines et comment démêler le vrai du faux dans cet océan d’informations ?
L’expression anglaise « fake news » signifie fausse nouvelle, volontairement truquée et diffusée en connaissance de cause par son auteur. La vocation d’une « fake news » est d’être diffusée au plus grand nombre pour amener une désinformation parfois dans un but économique ou politique. Selon un sondage réalisé en 2019 par le CIGI*, 9 personnes sur 10 (86 %) admettent avoir déjà cru au moins une fois à une fausse information.
À l’origine des « fake news »
Les « fake news » existent depuis plusieurs centaines d’années. En effet, d’après l’historien Robert Danton, elles auraient même contribué au déclenchement de la Révolution Française. A l'époque, la diffusion de "libelles" (articles) relatant les mœurs prétendument dissolues de Marie-Antoinette ont conduit à son exécution en 1793. L’évolution des médias et le développement des réseaux sociaux ont permis une multiplication des émetteurs d’informations, ainsi qu’une caisse de résonance plus large qu’auparavant. Aujourd’hui, à l’aide de la technologie, les « fake news » vont encore plus loin avec les « deepfake », ces vidéos trafiquées où l’on peut faire dire à des personnalités des phrases qu’elles n’ont jamais prononcées ! En 2018, une fausse vidéo dans laquelle Barack Obama insultait Donald Trump d’« idiot total et absolu » a été visionnée près de 3 millions de fois.
Aiguisez votre sens critique
Une étude du cabinet Gartner estime qu’en 2022, les habitants des pays développés seront davantage exposés à de fausses informations qu’à de vraies. C’est donc l’occasion pour chaque citoyen de se poser les bonnes questions sur les informations qu’il rencontre.
Adoptez de bons réflexes et prenez du recul en étudiant la source de l’information et son auteur. Privilégiez des sources plus sûres comme les grands médias, bien qu’ils puissent aussi se tromper. En revanche, si l’information émane d’un blog personnel ou d’un site peu connu, votre radar à « fake news » doit commencer à s’agiter !
Dans le doute, évitez de relayer des informations dont vous n’êtes pas certains de la véracité. De même, méfiez-vous de vos préjugés personnels qui peuvent parfois vous jouer des tours…
* Centre for International Governance Innovation
Chiffres-clés :
- 30 % des français reconnaissent avoir déjà relayé des "fake news".
- 64% des français pensent que la presse et surtout la radio (69%) ne véhiculent pas (ou rarement) des "fake news".
cnracl.retraites.fr