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La Tribune : Les quatre conditions exigées par Suez pour recevoir le PDG de Veolia
« Le conseil d'administration de Suez pourrait recevoir le PDG de Veolia si certaines conditions étaient remplies, a précisé son président Philippe Varin, tandis que Veolia a promis pour cette semaine une proposition de nature à sortir "par le haut" du conflit avec Suez. »
« "Veolia doit offrir un prix bien supérieur à 18 euros par action Suez ; d'autre part, ses engagements sociaux (maintien de l’emploi, etc) doivent porter sur une durée de quatre ans, et concerner aussi les salariés du groupe hors de France ; enfin Veolia doit accepter de pérenniser un leader spécialisé à même de soutenir une R&D à rayonnement mondial", rappelle M. Varin. »
« Le président de Suez pose une quatrième condition, en plus des trois ci-dessus déjà énoncées :
"Si Antoine Frérot venait au conseil de Suez présenter son point de vue, il serait légitime et indispensable que la réciproque soit vraie, et que nous allions présenter notre réaction à son projet devant le conseil de Veolia".
"Ce n'est qu'à ces conditions que l'on pourra rentrer dans une phase de négociations et trouver un chemin commun entre Suez et Veolia", insiste-t-il. »
Les échos : Suez propose de négocier avec Veolia qui, de son côté, prépare sa riposte
« La tension ne retombe pas, malgré les dernières propositions faites mardi à Veolia par le président du conseil de Suez, Philippe Varin. Suite à l'OPA déposée sur Suez le 8 février, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, avait adressé le 25 février aux administrateurs de sa cible un courrier demandant à les rencontrer pour leur exposer son projet de fusion. Un courrier resté sans réponse lundi soir. Mardi, Philippe Varin a ouvert la porte à une rencontre dans une interview au « Figaro ». « J'en appelle au conseil de Veolia, il est temps de faire en sorte que la raison l'emporte. Il en va de l'intérêt de nos deux groupes et de leurs parties prenantes », martèle Philippe Varin. »
« Pour dessiner un accord avec Veolia, le président du conseil de Suez fixe des conditions. (…) La porte s'ouvre du côté de Suez juste avant de nouvelles propositions qu'Antoine Frérot a prévu de faire pour faire prévaloir son projet de rapprochement à la prochaine assemblée générale des actionnaires de son concurrent. Il prévoit la reprise de Suez Eau France par le fonds d'infrastructure Meridiam, et Veolia avait déjà accepté dans le passé la demande de Suez d'élargir la reprise à des activités eau à l'international. Suez remet le sujet du périmètre sur le tapis. Reste à savoir jusqu'où Veolia accepterait d'aller et qui serait le repreneur de cette entité pérenne. Veolia est lié par accord à Meridiam, alors que Suez a choisi en janvier le consortium de fonds Ardian-GIP pour accompagner une éventuelle solution négociée. »
« A ce stade, côté Veolia, ces propositions sont davantage perçues comme une posture que comme une ouverture vers un possible accord. Car il y a quelques jours, les médias locaux ont révélé que Suez négociait la cession de ses activités déchets en Australie et en Grande-Bretagne, deux actifs stratégiques pour Veolia. « Les deux actifs en voie d'être cédés représentent 80 % de l'activité de déchets de Suez hors de France », s'est insurgé dimanche soir Veolia dans un communiqué. C'est aussi 8.000 salariés, en sus des 12.000 pour les cessions conclues depuis huit mois, soit 20.000 personnes, « presque un quart des équipes que comptait Suez en août dernier », a calculé Veolia, qui compte s'y opposer par tous les moyens, lors de l'assemblée générale des actionnaires de Suez et/ou en justice. « Ces cessions seraient contraires à l'intérêt social de l'entreprise, qui mentionne les déchets aussi bien que l'eau », souligne l'assaillant. »
« Veolia dénonce une politique anti-OPA consistant à céder l'activité déchets pour diminuer les synergies d'un rapprochement. (…) Dans son interview, Philippe Varin rappelle que la rotation des actifs était prévue par le plan stratégique « Suez 2030 » et n'a pas pour but de contrer l'OPA. « La prochaine assemblée générale sera l'occasion de discuter avec nos actionnaires minoritaires, mais nous sommes très préoccupés par une prise de contrôle rampante de Veolia », a-t-il ajouté. »
Le Figaro : Regain de tensions entre Suez et Veolia
« Plus le temps passe plus les chances de voir partir ensemble en séminaire le top management de Veolia et Suez s'amenuisent. Dernier épisode en date dans la bataille que se livrent les deux champions de l'environnement : le projet supposé de Suez de vendre des actifs dans les déchets en Australie et en Grande-Bretagne. De quoi faire voir rouge au PDG de Veolia, Antoine Frérot qui compte bien mettre la main sur une société intacte et non vidée en partie de sa substance. »
« Vendredi dernier, le spécialiste australien des déchets Cleanaway Waste Management avait confirmé dans une notification au gendarme boursier australien être en discussions avec Suez pour acquérir son activité locale, tout en précisant qu'elle n'avait aucune certitude sur l'issue favorable des discussions.
Si l'affaire se concrétisait, il s'agirait d'une cession significative pour Suez, la négociation se faisant sur une base de valorisation de plus de 2 milliards de dollars australiens, soit 1,3 milliard d'euros selon l'" Australia Financial Review ".
Ce montant s'il était confirmé, montrerait que l'offre de Veolia à 18 euros par action (soit 9 fois l'Ebitda) sous valorise Suez alors que cette activité en Australie serait valorisée à 13 fois l'Ebitda. »
« En attendant, l'AMF, seule autorité compétente en matière d'OPA, doit se prononcer sur la validité de l'offre de Veolia dans un délai non précisé. »
Le Monde : OPA de Veolia sur Suez : la discussion achoppe toujours sur le prix
« Philippe Varin, qui refusait depuis des mois de rencontrer le PDG de Veolia, Antoine Frérot, a posé ses conditions lundi, dans une interview accordée au Figaro. La première d’entre elles était l’augmentation du prix d’achat. « Veolia doit offrir un prix bien supérieur à 18 euros par action Suez », énonçait-il. Veolia avait annoncé la semaine dernière vouloir « sortir par le haut » de cet affrontement, laissant entendre qu’il pourrait transiger. Mais l’entreprise a répondu ce mardi matin par la voix de son porte-parole que ses propositions à l’égard de Suez « ne porteront absolument pas sur le prix ». »
« Pour le PDG de Suez, il pourrait s’agir d’une fin de non-recevoir. A l’occasion de la publication de ses résultats 2020 en février, le conseil d’administration du géant des déchets avait argumenté : le prix proposé par Veolia ne permet pas de « valoriser équitablement la société pour ses actionnaires » ni d’offrir « les garanties sociales appropriées à ses collaborateurs ». Suez compte 90 000 salariés, dont 30 000 en France. »
« Par ailleurs, Suez a entrepris un recentrage de ses activités sur le traitement de l’eau et des déchets industriels, à plus forte valeur ajoutée. L’entreprise souhaite se délester de la collecte et du traitement des déchets ménagers, moins rentables. Elle est notamment en train de négocier la vente de telles activités en Australie et au Royaume-Uni, ce qui lui vaut des menaces d’action en justice de la part de son actionnaire majoritaire. « Veolia annonce étudier toutes les voies de droit pour bloquer ces cessions et, si elles devaient avoir lieu, engager la responsabilité individuelle de ceux qui les auraient autorisées », a annoncé l’entreprise le 7 mars dans un communiqué. « Les noms d’oiseau et les outrances verbales ne masquent pas la faiblesse des arguments », a répondu Philippe Varin. (…)
Le chemin semble encore long. »
Challenges.fr : Les salariés de Suez, arbitres du conflit contre Veolia ?
« La participation des salariés de Suez au capital du groupe va passer de 4% à 5,6% à l'issue de la dernière offre d'actionnariat salarié, a indiqué mercredi le spécialiste des services aux collectivités. Les salariés renforceront ainsi leur position en tant que troisième actionnaire de Suez, et vont s'affirmer comme un interlocuteur incontournable pour Veolia, en pleine OPA. Suez fait l’objet d'une offre d'achat qu'il considère comme hostile de la part de son concurrent Veolia. Ce dernier est devenu le premier actionnaire de Suez après avoir repris une participation de 29,9% auprès d'Engie. Plus de 15.000 salariés de Suez ont adhéré à la dernière offre d'actionnariat salarié, qui s'est achevée mardi, soit un taux de souscription de près de 53%, a indiqué Suez. »
« Ce taux de souscription est supérieur de 60% aux taux de souscription enregistrés en France lors des quatre offres précédentes. "Les salariés de Suez viennent une nouvelle fois de démontrer leur confiance et leur attachement à leur groupe", a commenté Guillaume Thivolle, administrateur représentant les salariés actionnaires, cité dans un communiqué. "Dans le contexte troublé de la bataille pour le maintien de l'indépendance de Suez, les actionnaires salariés constituent maintenant une force incontournable", a-t-il ajouté. »
L’Obs : Dans le dossier Veolia-Suez, le conciliateur de Bercy patine
« Depuis l’annonce, fin août 2020, de la volonté de Veolia de racheter la participation d’Engie dans Suez, une guerre historique s’est enclenchée entre les deux ennemis de la gestion de l’eau. Très inquiets par la tournure prise par cet affrontement, quatre députés – Valérie Rabault (PS), Bruno Bonnell (LREM), Gilles Carrez (LR) et Jean-Paul Mattei (MoDem) – avaient suggéré à Bruno Le Maire, le 9 février, de nommer un médiateur afin de rechercher une sortie apaisée.
Le ministre de l’Economie a approuvé l’idée, mais n’a finalement pas opté pour un profil d’industriel neutre comme le préconisaient les élus. Il a mandaté de manière informelle son ex-directeur de cabinet, l’actuel directeur du Trésor Emmanuel Moulin, pour effectuer une mission de bons offices entre les deux groupes. »
« Cette tentative de conciliation ne se passe pas vraiment bien. « Il essaie, mais il n’est pas très habile », critique-t-on du côté de Veolia. Tout à son projet de conquête, son PDG Antoine Frérot préfère discuter directement avec le conseil d’administration de Suez, sans intermédiaire. Et promet de soumettre cette semaine une ultime offre de reprise à prendre ou à laisser. Côté Suez, on utilise Emmanuel Moulin pour faire passer des messages à Bercy. Cette communication a pour effet de braquer Veolia qui suspecte l’émissaire Moulin de partialité. »