La violence basée sur le genre est une affaire de travail
Rédigé le 02/12/2021
La Journée des Nations Unies pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes marque le besoin urgent de lutter contre la violence sexiste sous toutes ses formes et manifestations.
Sur le lieu de travail, dans un contexte d'inégalités de revenus généralisées, de services publics sous-équipés et d'un climat de méfiance à l'égard des institutions publiques, les violences basées sur le genre de la part de tiers à l'encontre des travailleurs constituent un problème alarmant.
Avec l'augmentation des épisodes de violence, la nécessité d'une politique efficace de tolérance zéro à l'égard de la violence au travail devient de plus en plus pressante. Pourtant, il y a beaucoup de place pour s'appuyer sur une meilleure prévention et remédier au manque d'intégration de la violence sexiste dans les politiques des partenaires sociaux.
À cet égard, l'initiative de la Commission européenne pour une directive sur la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre pourrait être un puissant levier d'amélioration. Annoncée dans le cadre de la santé et de la sécurité au travail, la directive en attente est une opportunité concrète de façonner une approche cohérente commune pour combler les différences nationales et attirer l'attention nécessaire sur la question de la violence de tiers au travail.
Le lieu de travail n'est pas seulement un espace dans lequel la violence peut se produire. Il peut aussi être un espace qui offre protection et soutien aux victimes de violence, y compris la violence domestique. Afin de garantir que le travail est un espace sûr et protecteur, l'implication des partenaires sociaux est cruciale pour traiter les implications multiformes de la violence dans tous les contextes et secteurs. Tant dans la conception que dans la mise en œuvre des politiques, la participation des partenaires sociaux est nécessaire pour garantir qu'une perspective de santé et de sécurité est prise en compte.
25 novembre 2021
EPSU