Depuis de longs mois, les équipes hospitalières, les enseignants, les forces de l’ordre, les services de secours et tous les fonctionnaires territoriaux ou d’Etat, font face avec leurs moyens, au COVID 19.
On leur a dit
- d’économiser les masques et ils l’ont fait
- de modifier leur mode de travail et ils l’ont fait
- d’économiser les vaccins et ils l’ont fait
- de piquer à tour de bras et ils l’ont fait, encore une fois ! Ils ont râlé, mais ils l’ont fait, sans compter leur temps, leur peine et leurs efforts.
Par contre, lorsqu’ils ont demandé des renforts, des moyens et plus de reconnaissance, on leur a expliqué comment s’en passer.
Depuis le printemps dernier, nous n’avons que partiellement tiré les enseignements de ce début de crise. Les retours du terrain ont trop souvent été oubliés. Les considérations économiques ont trop souvent été mises en avant pour refuser des demandes justifiées du terrain.
Quand les femmes et les hommes qui travaillent au service des autres, au quotidien, sont aussi peu écoutés, le sentiment d’abandon n’est jamais très loin.
Alors merci de nous avoir applaudi mais ce dont nous avons besoin, ce sont des actes et non des discours ; ce sont des renforts et des moyens !
Quand des laboratoires voient leurs bénéfices s’envoler, même sans produire de vaccin, il est inconcevable que dans les services des hôpitaux, des SDIS, des écoles, des mairies et de toutes les collectivités, les équipes doivent s’adapter au manque de personnels et de moyens.
L’union nationale Force Ouvrière des Services d’Incendie et de Secours (FO SIS) s’est fermement positionnée contre la publication du décret permettant aux sapeurs-pompiers, non médicaux et non paramédicaux, de pratiquer les injections de vaccin après une formation de 1 à 3 heures.
Pour FO SIS, les sapeurs-pompiers peuvent activement participer à la vaccination de masse de la population mais dans le cadre de la logistique ou de la coordination des centres de vaccinations.
Enfin, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’il y a une raison financière pour demander aux sapeurs-pompiers de vacciner quand on regarde le coût forfaitaire concernant les charges de personnels :
- Personnel de santé – médecin : 880 €/jour
- Personnel de santé – infirmière : 440 €/jour
- Personnel sapeur-pompier (vaccinateur ou non) 96 €/jour