Derrière ce titre accrocheur, l’Union nationale Force Ouvrière des Services d’Incendie et de Secours (FOSIS) ne jette aucunement la pierre à nos collègues hospitaliers qui font ce qu’ils peuvent avec les moyens matériels et humains mis à leur disposition.

Nous voulons dénoncer une triste réalité : les sapeurs-pompiers sont devenus des « dommages collatéraux » de la dégringolade des hôpitaux.

En effet, dans de nombreux hôpitaux, les sapeurs-pompiers subissent des délais interminables de prise en charge des victimes transportées, par les services des urgences.

L’exaspération de nos collègues

Un exemple parmi tant d’autres : dans le Bas-Rhin, à ce jour, l’hôpital de Strasbourg détient le triste record d’attente de 5 heures aux urgences !

Les sapeurs-pompiers sont très inquiets de la qualité de prise en charge des victimes qui, selon leurs pathologies, se dégradent dans nos ambulances durant cette attente.

Il n’est plus rare, face à cette réalité, que des victimes quittent nos ambulances malgré la nécessité d’un examen médical.

Il faut comprendre que cette situation met gravement en péril la population : les ambulances immobilisées aux portes des urgences ne peuvent pas être appelées pour porter secours aux personnes, engageant par conséquent le recours à d'autres moyens dans des centres de secours plus éloignés, rallongeant d’autant les délais de route.

Pour chaque ambulance en attente, il y a 3 sapeurs-pompiers en moins dans les centres pour assurer les missions pérennes des sapeurs-pompiers, comme l’incendie et la désincarcération en cas d’accident grave.

Pour dénoncer cette dégradation du service public, FOSIS 67 s’est mobilisé en nombre le 28 janvier dernier. Cette action a permis d’assainir les relations avec le personnel des urgences et de les soutenir en s’associant à leur minute de silence hebdomadaire.

Merci !

FOSIS 67 remercie chaleureusement les sapeurs-pompiers du Bas-Rhin qui se sont mobilisés devant le NHC le 28 janvier 2022.

Votre présence a permis une représentativité très importante des médias locaux et nationaux.

Nous attendons un rendez-vous très prochainement avec le Directeur des HUS, monsieur GALY. On a beaucoup de chose à se dire…

Cette action indispensable a permis de refléter notre exaspération face à cette situation surréaliste des urgences à bout de souffle.

Notre action a permis d’assainir nos relations avec le personnel des urgences qui nous remercie profondément de notre présence et de nous être associés à leur minute de silence hebdomadaire.

Article de La Tribune de Mars 2022