Au chevet des familles meurtries par l’inflation

Rédigé le 02 juin 2022

Nous avons recueilli, depuis le début de l’année, de nombreux témoignages de retraités et d’actifs de nos deux fonctions publiques (territoriale et hospitalière) qui relatent parfaitement le quotidien face à la flambée des prix et une inflation galopante.

« Avec le même budget, le chariot n’est plus aussi rempli qu’avant, surtout quand le carburant, l’électricité et le gaz pour le chauffage augmentent. Dans un département rural, peu fourni en transports, c’est très pénalisant ».

« Un foyer sur deux compte des enfants ou une personne à charge ».

« Dans beaucoup de départements ruraux, le problème est surtout celui de l’énergie ; beaucoup de personnes vivent dans de vieilles maisons mal isolées. Les transports en commun sont peu nombreux, les passages de bus peu fréquents ; dans les familles il est indispensable de disposer de deux véhicules, pour aller travailler, emmener les enfants à l’école, aux activités sportives ou culturelles ».

« Le choix du type d’habitat peut générer des coûts énormes, les situations périurbaines sont peut-être les plus critiques ; elles regroupent souvent des gens qui vivent loin de leur travail et cumulent tous les coûts : emprunts, assurance habitation, énergie pour le chauffage de la maison, deux voitures, garde d’enfants, cantine scolaire, etc...

Pour ces collègues, le budget contraint et quasi incompressible est très élevé !!! »

« Pour certains, la crise du COVID a aggravé la situation : des collègues ont perdu leurs primes, les intérimaires se sont retrouvés en fin de contrats qui n’ont pas été renouvelés ; ils ont puisé dans leurs économies puis les difficultés financières se sont accumulées ».

« L’abonnement est devenu le nouveau crédit à la consommation : la box pour la télévision, les portables, les abonnements Canal+ ou NETFLIX, la location de la voiture avec option d’achat... tout cela les amène à payer plusieurs centaines d’euros par mois pendant des années ».

Beaucoup s'en sortent par la privation

Il n’y a pas de miracle ! Une fois les dépenses épluchées, une par une, toutes les aides possibles sollicitées, la vie n’est pas beaucoup plus douce qu’avant, lorsque les prix grimpent plus vite que les revenus. Les collègues s’en sortent par la privation : ils baissent le chauffage, limitent les déplacements, suppriment les loisirs.

Ils vont y regarder à deux fois pour se déplacer ; ils font de l’autopartage, vont vers les épiceries sociales ou les Restos du Cœur !

Ce décryptage des budgets des ménages en dit long sur la vulnérabilité de certains face aux stratégies commerciales.

Ces quelques situations relatées démontrent la fragilité salariale pour nombre d’actifs de nos fonctions publiques, des secteurs privés ainsi que pour de nombreux retraités. La précarité est le lot quotidien pour beaucoup d’entre eux. L’urgence sociale est donc l’augmentation des salaires et des pensions.

Notre urgence syndicale est commune : FO doit et devra prendre ses responsabilités dans la période post-électorale (présidentielle et législative).

Il y a urgence à organiser le rapport de force avec une exigence : l’augmentation massive du point d’indice et des pensions.

Nous avons perdu 22 % de pouvoir d’achat depuis 2013, ce n’est pas un saupoudrage de rattrapage que nous attendons mais une véritable ambition d’augmentation massive et pérenne.

Nos mandants attendent de nous des actes forts : nous serons présents pour répondre à leurs attentes.

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