Après sa rencontre avec le Premier ministre, FO demande toujours plus de justice fiscale, plus de justice sociale, moins d’austérité.
Hier lundi 22 septembre, Sébastien Lecornu recevait en bilatérale Frédéric Souillot, Secrétaire général de Force Ouvrière. Celle-ci sera de retour à Matignon dès mercredi. Le Premier ministre a en effet proposé aux huit organisations syndicales un rendez-vous demain à 10h00.
Le Parisien : Après sa rencontre avec Lecornu, Force Ouvrière demande «l’abrogation de la réforme des retraites».
Ce lundi, c’est Force Ouvrière (FO) qui était reçue par le Premier ministre. Troisième force syndicale du pays et dernier leader reçu par Sébastien Lecornu, Frédéric Souillot a une nouvelle fois plaidé pour l’abrogation de la réforme de retraites adoptée au forceps en 2023. La première revendication, c’est toujours l’abrogation de la réforme des retraites, a insisté le secrétaire général de FO. Le syndicaliste a, tout comme l’ensemble de ses partenaires reçus ces derniers jours à Matignon, demandé l’abandon du doublement des franchises médicales, de la multiplication des jours de carence en cas d’arrêt maladie et d’une nouvelle réforme de l’assurance chômage, quelques mois après la précédente, dont toutes les dispositions ne sont pas encore entrées en vigueur.
Sébastien Lecornu a été attentif à ce que nous lui avons dit et a indiqué « qu’il continuait à travailler » sur des mesures permettant plus de justice fiscale, plus de justice sociale, moins d’austérité réclamées par l’ensemble des syndicats, a assuré Frédéric Souillot.
Actuel CE : Frédéric Souillot (FO) reçu par Sébastien Lecornu : pas confiant mais «optimiste».
Le Secrétaire général de FO Frédéric Souillot a été reçu hier matin par Sébastien Lecornu. A l’issue de ce rendez-vous, il s’est dit non pas confiant mais « optimiste » sur la rupture évoquée par Sébastien Lecornu lors de sa passation de pouvoir. Le secrétaire général de FO a de nouveau revendiqué l’abrogation de la réforme des retraites de 2023 et que la facture ne soit pas présentée qu’aux travailleurs quel que soit le montant du budget, 44, 35 ou 23 milliards d’euros d’économies.
Sur l’assurance chômage, il refuse toujours la lettre de cadrage envoyée par l’ex-Premier ministre François Bayrou au mois d’août. Il considère par ailleurs que la nouvelle proposition de loi sur l’assurance chômage déposée par la députée Stéphanie Rist est pire encore que le document de cadrage.
AFP : Budget : Souillot (FO) demande l’abrogation de la réforme des retraites.
La première revendication, c’est toujours l’abrogation de la réforme des retraites, a insisté le patron de la troisième force syndicale en France, Frédéric Souillot, dernier leader syndical reçu par Sébastien Lecornu dans le cadre des consultations qu’a entamées le nouveau Premier ministre en amont de la nomination de son gouvernement. (…)
«Plus de justice fiscale, moins d’austérité»
Sébastien Lecornu a été attentif à ce que nous lui avons dit et a indiqué qu’il continuait à travailler sur des mesures permettant plus de justice fiscale, plus de justice sociale, moins d’austérité réclamées par l’ensemble des syndicats, a assuré Frédéric Souillot. (…)
Au lendemain d’une première mobilisation bien suivie jeudi et d’un « ultimatum » posé par l’intersyndicale, Matignon a proposé aux huit organisations syndicales une rencontre avec Sébastien Lecornu mercredi à 10 heures.
Les syndicats exigent « l’abandon de l’ensemble du projet » de budget présenté cet été par son prédécesseur, François Bayrou, dont « le doublement des franchises médicales, l’année blanche […], la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage », ainsi que la préservation du 1er mai férié et chômé, dans un texte publié vendredi. Ils maintiennent également leur demande d’« abandon du recul de l’âge légal de départ » à 64 ans.
Ouest France : Intersyndicale, chefs de partis du «socle commun»… Sébastien Lecornu poursuit ses consultations.
Ce lundi, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a reçu des représentants du syndicat de salariés Force ouvrière (CGT-FO).
S’il tient sur ce qu’il a dit, la rupture avec la politique menée depuis quelques années par le président de la République, alors nous verrons bien, a réagi au micro de BFMTV Frédéric Souillot, secrétaire général de FO.Est-ce que j’ai confiance ? Il ne faut pas non plus exagérer, mais je suis optimiste, sinon je ferai autre chose que du syndicalisme. J’espère que nous avons été entendus, mais le fait qu’il reçoive l’intersyndicale après le communiqué de vendredi est déjà un signe.
En effet, vendredi 19 septembre, l’intersyndicale avait lancé un ultimatum au Premier ministre après son appel à manifester de la veille. Elle exigeait des réponses à ses revendications, sans quoi elle lancerait un nouvel appel à la grève. Sébastien Lecornu recevra ainsi les représentants de l’intersyndicale, mercredi 24 septembre. La veille, une rencontre avec les chefs de partis du « socle commun » (Modem, Horizons, Renaissance, Les Républicains) est prévue, annonce Matignon.
AEF Info : Budget : Si la facture n’est présentée qu’aux travailleurs, c’est non! (Frédéric Souillot, Force ouvrière
Nous n’avons pas souhaité y aller avant le 18 [jour de la mobilisation nationale interprofessionnelle] pour bien montrer au Premier ministre la colère sociale et que ce qu’attendent les travailleurs, ce n’est pas un budget avec 44 milliards d’économies juste sur le dos des travailleurs, déclare le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, à l’issue de sa rencontre bilatérale avec Sébastien Lecornu, lundi 22 septembre 2025. (…)
La première revendication, c’est toujours l’abrogation de la réforme des retraites. J’espère qu’il l’a entendue, reprend Frédéric Souillot. Ce qui avait marqué les résultats des élections législatives après la dissolution, c’était la réforme des retraites qui restait dans la tête des travailleurs et la question de l’abrogation demeure parmi les revendications principales des manifestations intersyndicales du jeudi 18 septembre. 50 % de ceux qui liquident leurs retraites ne sont plus en emploi. La réforme n’a pas réduit les injustices vis-à-vis des femmes et sur la pension minimale…, ajoute-t-il. Que le Premier ministre gèle la réforme et qu’il la renvoie au Parlement, poursuit Frédéric Souillot. Quand on voit la majorité qui a été élue en disant abrogation de la réforme des retraites de 2023 !, si cela retourne au Parlement, je suis assez optimiste, sourit-il.
Outre le rejet des « économies sur la Sécurité sociale » via le doublement des franchises médicales ou les jours de carence, le secrétaire général de Force ouvrière tient à rappeler sa défense de la démocratie sociale. Il faut redonner la place qui est la sienne à la négociation collective, plaide-t-il. La démocratie sociale existe, c’est le L1 du code du travail. Mais si c’est pour avoir des lettres de cadrage ou d’orientation comme celles qui nous sont arrivées [début août sur la suppression des jours fériés et l’assurance chômage], cela ne sert à rien, explique-t-il. Sur l’assurance chômage, nous allons devant le Conseil d’État et nous avons dit au Premier ministre que la PPL déposée le 16 septembre par son groupe parlementaire qui est pire encore que le document de cadrage, était une très mauvaise idée. Frédéric Souillot espère [que Sébastien Lecornu] aura aussi du poids sur son groupe parlementaire pour éviter les provocations et la surenchère.
Interrogé sur le quantum d’économies souhaité par le nouveau Premier ministre pour le PLF 2026, Frédéric Souillot explique lui avoir dit d’entrée, que ce soit 44, 35 ou 23 milliards d’euros [d’économies], si la facture n’est présentée qu’aux travailleurs, c’est non !. (…)
Le Premier ministre recevra l’intersyndicale mercredi 24 septembre. Et en fonction des réponses [attendues qu’il apportera à cette occasion], on va se revoir en intersyndicale pour décider de ce que nous ferons, conclut-il. Les leaders de huit organisations syndicales devraient se réunir dans la matinée du jeudi 25 septembre pour faire le point et décider des suites à donner au mouvement.