Moins pour le même prix, c’est permis

Rédigé le 06/05/2024

La réduflation, également connue sous le nom de shrinkflation en anglais, est une stratégie commerciale des entreprises qui consiste à réduire la quantité de produit contenue dans un bien, alimentaire ou non, en poids ou en volume, tout en maintenant le prix stable. Cette stratégie entraîne donc une hausse de prix rapportée à l’unité de mesure (en kilo ou au litre).

Pour lutter contre ce phénomène, qui n’est pas illégal mais spécieux, le gouvernement a publié un arrêté ministériel du 16 avril 2024 qui prévoit une obligation spécifique d’information des consommateurs pour les produits de grande consommation, portant sur ces évolutions.

Dès le 1er juillet prochain, il sera obligatoire d’indiquer par un affichage spécifique lorsqu’un produit alimentaire change de taille. L’indication devra en particulier préciser l’évolution du prix rapporté au poids, afin que le consommateur connaisse la vraie évolution du prix.

Cette information devra être apportée par les distributeurs dans les grandes et moyennes surfaces, à proximité immédiate des produits concernés. Elle devra figurer dans ces magasins physiques durant les deux mois qui suivent la date de commercialisation des produits industriels alimentaires et non alimentaires concernés (bouteilles de soda, paquets de riz, lessive ou boîtes de conserve, par exemple), et ce, qu’il s’agisse de produits de marque nationale ou de marque de distributeur. Ne sont pas concernées par ces dispositions les denrées alimentaires préemballées dont la quantité peut varier à la préparation (rayon traiteur par exemple) et les denrées alimentaires vendues en vrac.

Les consommateurs ayant des doutes quant au prix à l’unité de mesure affiché en rayon sont également invités à le signaler via l’application ou le site internet SignalConso.

On pointera que le ministre de l’Économie a qualifié “d'arnaques” ces agissements. Les entreprises pourront continuer leur stratégie de réduflation et ainsi, c’est en toute “transparence” que les consommateurs devront acheter les produits correspondants s’il n’y a pas d’alternatives à la vente…

6 mai 2024
AFOC