Le CNFPT recrute des intervenants pour ses écoles de police municipale

12 mars 2024

Pour faire face à la montée en puissance des polices municipales, le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) a réorganisé son plan de formation avec notamment la création de 4 centres dédiés. Il lance ce jeudi 14 mars une vaste campagne de recrutement d’intervenants. Le point avec William Weiss, directeur des formations de prévention et de sécurité au CNFPT.

Vous lancez une campagne de recrutement d’intervenants pour les formations de policiers municipaux. Pourquoi ?

Nous souhaitons développer et renouveler le vivier d’intervenants de la police municipale sur l’ensemble du territoire. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du plan de réorganisation de la formation de la police municipale, avec notamment le déploiement de quatre centres de formation à Montpellier (Hérault), Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Angers (Maine-et-Loire) et Meaux (Seine-et-Marne).

Le premier, Aix-en-Provence, a été inauguré cet automne. Montpellier fonctionne déjà partiellement depuis un an et demi et les travaux vont démarrer au printemps. En Île-de-France, les premiers stagiaires sont attendus en septembre sur un site transitoire, près de Meaux. Le site d’Angers, opérationnel depuis septembre, va monter en puissance en septembre. Outre le déploiement de ces centres, le plan de formation prévoit un nouveau séquençage et une mise à jour du contenu pédagogique, qui nécessite également d’enrichir notre vivier d’intervenants.

La police municipale a vu ses missions s’élargir ces dernières années. Quels profils d’intervenants recherchez-vous ?

Nous recherchons des gardiens de la paix, mais pas seulement. Nous recrutons aussi d’autres profils : des directeurs de la prévention et de la sécurité, des juristes, des administratifs… Nous souhaitons une pluralité d’acteurs parmi nos intervenants. Le policier municipal est en interface avec différents services et doit avoir des compétences transversales. Un intervenant juriste, par exemple, va permettre au policier municipal d’améliorer la qualité de ses écrits.

Par ailleurs, afin de répondre aux mutations du métier, nous renforçons l’approche par les compétences, via notamment des scénarios qui mettent nos futurs policiers municipaux dans des conditions les plus proches possibles de la réalité. Cette approche, expérimentée sur le site d’Aix-en-Provence, nécessite une posture différente de la part des intervenants. Ils doivent certes être des sachant, mais ils doivent aussi avoir des compétences d’accompagnant afin de pouvoir analyser les modalités d’action de stagiaires. Les intervenants sont bien sûr accompagnés dans la mise en œuvre de ce modèle pédagogique.

Quid de la formation continue ?

Les formateurs seront amenés à intervenir sur les quatre sites dédiés dans le cadre de la formation initiale d’application (FIA), mais aussi au sein des délégations régionales, dans le cadre de la formation continue que nous souhaitons au plus près des agents.

Les policiers municipaux ont, je le rappelle, une obligation de formation de dix jours tous les cinq ans ; les chefs de police municipale et les directeurs prévention et sécurité tous les trois ans. Ces formations ont deux objectifs : remettre à jour les compétences acquises lors de la formation initiale et travailler sur des sujets nouveaux, comme par exemple les caméras piétons ou les dispositifs d’interception des véhicules. Nous entendons, là aussi, monter en gamme.

Quelles sont les modalités pour postuler ?

La porte d’entrée reste le site internet du CNFPT et son espace intervenants. C’est là que les candidats peuvent renseigner tous les éléments administratifs, leur parcours scolaire et professionnel, etc. Une première sélection est faite et transmise aux antennes régionales. Ce sont elles qui assureront les entretiens de recrutement.

Pour rappel, la formation est une activité accessoire qui requiert l’accord de l’employeur. Elle s’effectue la plupart du temps sur le temps libre de l’agent et c’est l’employeur qui définit le quota maximum d’heures autorisées.

11 mars 2024
La Gazette des Communes