HoRHizons 2025 : les tendances de l’emploi public local

29 janvier 2025

Depuis 2015, une enquête sur les grandes tendances de l’emploi territorial dans les collectivités et intercommunalités est publiée chaque année. Historiquement porté par l’AMF, le CNFPT, Départements de France, la FNCDG et Régions de France, le baromètre HoRHizons, pour sa 9e édition, associe désormais l’AMRF, l’APVF, France Urbaine, Intercommunalités de France et Villes de France. Le CSFPT a également contribué à cette publication.

Voici les principaux enseignements de l’étude :

  1. La protection sociale en nette progression

La mise en place d’une politique de protection sociale complémentaire des agents (mutuelle et prévoyance) est considérée comme un axe prioritaire par 75,7 % des collectivités, soit 15,7 points de plus qu'en 2023.

La raison ? Depuis le 1er janvier 2025, les employeurs publics ont l'obligation de participer au financement des garanties en matière de prévoyance et de santé au bénéfice de leurs agents.

  1. Les collectivités face aux difficultés de recrutement

Les employeurs territoriaux connaissent davantage de difficultés à recruter : 33,4 %, soit 3,2 points de plus qu’en 2023). 

Pour 59,7% des employeurs territoriaux, le régime indemnitaire constitue le principal levier d’attractivité, soit 8 points de plus qu’en 2023.

La marque employeur, c’est-à-dire l’image qu’un organisme souhaite donner de lui-même afin d’attirer des candidats et de fidéliser ses collaborateurs, reste largement méconnue. Seules 26,3 % des collectivités connaissent cette notion. 

  1. Les intentions de recrutement en baisse pour la première fois depuis 2018

Seulement 43,4 % des collectivités envisagent de recruter prochainement, contre 51 % en 2023.  Cette baisse pourrait s’expliquer par le contexte d’instabilité politique de la période de l’enquête (octobre-décembre 2024) et les inquiétudes liées à l’évolution des finances publiques locales.

La baisse des créations de postes se confirme avec 8,7 % de collectivités ayant cette intention en 2024 (moins de 10 % en 2023, 15,6 % en 2022 et 17,4 % en 2020). Cette évolution peut s’expliquer par les contraintes de la maîtrise ou de la réduction des dépenses de fonctionnement. Les rares créations de postes concerneraient principalement les services techniques, le secteur de l’enfance, l’éducation et la jeunesse ainsi que les fonctions supports.

Par ailleurs, près de 80 % des collectivités n’envisagent pas de recruter des apprentis en 2025 (contre 76,5 % en 2023), en raison de la volonté de réduire les évolutions de masse salariale dans un contexte budgétaire complexe et de la non-garantie du financement de l’apprentissage dans la fonction publique territoriale.

  1. L’effort de formation s’accroît

Dans 78,2 % des collectivités, les formations obligatoires, dispensées par le CNFPT, constituent un axe principal de la politique de formation, soit 10,4 points de plus qu’en 2023.

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