FO confirme sa place dans la branche

Rédigé le 19 décembre 2025

Toutes les branches professionnelles font l’objet d’une mesure officielle concernant la représentativité syndicale. Le 24 juin 2025, le journal officiel a publié des chiffres pour les organisations syndicales reconnues représentatives dans la convention collective des entreprises des services d'eau et d'assainissement (IDCC n° 2147).

Avec une audience de 29,31 % pour FORCE OUVRIERE, notre syndicat progresse modestement de 0,26 point, soit près de +0,9 %.

Il est toujours utile de rappeler que ce résultat est le fruit de l’efficacité des actions syndicales sur le terrain et de la confiance renouvelée des salariés attachés à ce secteur privé de l'eau et de l'assainissement.

Cette dernière publication renforce notre poids et notre légitimité dans le dialogue social avec le collège employeur de la Fédération Professionnelle des Entreprise de l’Eau (FP2E).

Au sein de cette Fédération, les délégués FO des 3 plus grosses entreprises du secteur (SAUR, SUEZ et VEOLIA) participent activement aux différents travaux de la Commission Paritaire Permanente de Négociation et d'Interprétation (CPPNI), de la Commission Paritaire Nationale Emploi et Formation Professionnelle (CPNE) et de la Section Paritaire Professionnelle Eau (SPP) qui a été créée à l’initiative de notre branche professionnelle chez AKTO (Opérateur de Compétence).

La branche en quelques chiffres

Notre branche professionnelle compte aujourd’hui près de 42.000 salariés, avec une croissance annuelle de 3 %. Elle regroupe 1320 établissements en France, majoritairement des TPE présentes sur tout le territoire. Les 3 grands groupes cités précédemment concentrent à eux seuls 56 % de l’activité.

Depuis 2018, le chiffre d’affaires progresse de 3,3 % par an, porté par le traitement des eaux usées, le recyclage des déchets d’épuration et leur valorisation via la méthanisation. Cette dynamique devrait se poursuivre jusqu’en 2030.

Evoluer et s'adapter

Mais notre secteur fait face à des tensions de recrutement : manque de candidatures, faible attractivité des métiers et orientation insuffisante des jeunes vers ces filières. Pour autant, les métiers sont variés : production et distribution d’eau, assainissement, relation client, fonctions support, recherche, maintenance et commerce.

La branche professionnelle de l’eau est confrontée à une importante évolution, due aux exigences règlementaires de plus en plus importantes et contraignantes. Les modifications législatives entraînent le développement de nouvelles activités (méthanisation, etc.) et poussent la branche à se doter de nouveaux outils technologiques pour y répondre. Le développement de nouveaux outils technologiques (IA, robots, etc.) fragilise de nombreux emplois (releveurs, agents administratifs) qui impose donc d’anticiper les mobilités professionnelles à venir pour protéger au mieux les salariés concernés. 

La branche est en train de connaître une importante mutation de son périmètre et de son activité, qui impose d’intensifier l’effort en formation pour y répondre de manière optimale. A ce titre, l’important écart dans le recours à la formation entre les petites et les grandes entreprises constitue un axe important de réflexion et d’actions pour éviter les décrochages au sein de la branche. 

Les prochaines années seront décisives, les sujets liés à l’eau potable et à la dépollution des eaux usées prendront de plus en plus de place dans les médias et les réseaux sociaux. Il est très important d’accompagner ces changements, de faire la promotion de nos métiers et de nous former au quotidien pour y arriver. La gestion des emplois et des parcours professionnels en entreprise (GEPP) est une démarche proactive de gestion des compétences des salariés ; nous nous appuyons sur ce dispositif pour faire face à ces changements.

Un plan d'actions adéquat

Avec le concours des experts chez AKTO, les membres de la SPP et de la CPNE, nous allons suivre un plan d’actions pour les cinq prochaines années :

Enjeu #1

Accompagner l'impact des mutations technologiques sur les métiers.

Enjeu #2

Augmenter l'attractivité de la branche et de ses métiers.

Enjeu #3

Développer l'offre de formation initiale et renforcer le déploiement de l'offre de formation certifiante.

Enjeu #4

Initier des actions de formation pour répondre aux nouveaux enjeux réglementaires.

En parallèle, les partenaires sociaux de la branche professionnelle de l’eau ont engagé en septembre dernier une démarche de révision de la classification de la convention collective avec l’objectif d’aboutir à de nouveaux dispositifs et critères de classifications pour fin 2026.

A suivre…

Pour tout contact : 
julien.durandeau@suez.com