Illégalité de la décision de licenciement


L’arrêt de la CAA de Marseille n° 21MA01214 du 5 avril 2022 précise que l’illégalité de la décision de licenciement d’un agent public constitue une faute.

L’illégalité de la décision de licenciement d’un agent public constitue une faute de nature à engager à son égard la responsabilité de son employeur, pour autant qu’il en soit résulté pour l’agent un préjudice direct et certain. En vertu des principes généraux qui régissent la responsabilité de la puissance publique, un agent public irrégulièrement évincé a droit à la réparation intégrale du préjudice qu’il a effectivement subi du fait de la mesure illégalement prise à son encontre. Sont ainsi indemnisables les préjudices de toute nature avec lesquels l’illégalité commise présente, compte tenu de l’importance respective de cette illégalité et des fautes relevées à l’encontre de l’intéressé, un lien direct de causalité. Pour l’évaluation du montant de l’indemnité due, doit être prise en compte la perte du traitement ainsi que celle des primes et indemnités dont l’intéressé avait, pour la période en cause, une chance sérieuse de bénéficier, à l’exception de celles qui, eu égard à leur nature, à leur objet et aux conditions dans lesquelles elles sont versées, sont seulement destinées à compenser des frais, charges ou contraintes liés à l’exercice effectif des fonctions. Enfin, il y a lieu de déduire, le cas échéant, le montant des rémunérations que l’agent a pu se procurer par son travail au cours de la période d’éviction.

Texte de référence : CAA de Marseille, 4e chambre, 5 avril 2022, n° 21MA01214, Inédit au recueil Lebon