La réponse ministérielle du 28 octobre 2025 à la question écrite n° 8026 autorise l’administration à déclarer vacant le poste d’un agent placé en CITIS depuis plus de 12 mois consécutifs.
Le gouvernement rappelle que la vacance de poste n’est pas automatique ; qu’elle ne peut intervenir qu’après 12 mois de CITIS ; que la réintégration ou la réaffectation en surnombre est garantie à l’issue du congé et que les recteurs doivent tenir compte des situations humaines particulières (familles monoparentales, enfants handicapés, etc.). Mais sur le terrain, la perception reste celle d’une double peine pour des agents déjà fragilisés. D’autant que cette disposition ne concerne pas la fonction publique territoriale ni hospitalière, accentuant ainsi les inégalités entre versants de la fonction publique. Cette mesure, bien qu’inspirée par des considérations de gestion, illustre une tension typique de la fonction publique : celle entre l’exigence d’efficacité administrative et la reconnaissance humaine des agents. Dans un contexte de souffrance au travail et de judiciarisation croissante, il serait opportun que le gouvernement clarifie les garanties de retour au poste d’origine pour éviter toute inégalité de traitement.